Les deux premières missions d’une université vis-à-vis des étudiants sont l’accueil et l’orientation (art. L123-4 du code de l’éducation). Mais au-delà des textes de lois, nous espérons faire réussir nos étudiants, en leur donnant les armes nécessaires pour réaliser leur projet professionnel comme personnel et, pour ceux qui arrivent sans projet, les aider à en définir un.
L’échec est souvent due à une mauvaise orientation (voire à une absence d’orientation) à l’entrée dans l’enseignement supérieur ou au préalable, ce qui entraine une absence de motivation et finalement un abandon. Cela est évidemment mal vécu par l’étudiant mais aussi par les enseignants. Nous devons y remédier, avec l’aide des professionnels du SCUIO et du rectorat, en fournissant de vraies possibilités de réorientation entre l’ensemble des formations de l’université et, lorsque cela est nécessaire, vers des formations hors de l’université. Au-delà de la réorientation, nous nous devons de faciliter les parcours les changements de parcours à tout moment de la scolarité. Les passerelles entre sciences, santé et IUT doivent être clairement identifiées et définies dès la phase de réflexion sur l’accréditation. Si les liens avec le rectorat et le secondaire existent, ils ont certainement besoin d’être amplifiés sur un projet plus global d’orientation et en impliquant d’autres acteurs comme, par exemple, les collectivités territoriales.
Nous pouvons certainement grandement améliorer l’accueil et le suivi des étudiants et favoriser un parcours personnalisé à travers, par exemple, le rôle des directeurs des études, le parrainage, la permanence en début d’année de divers services, la licence modulaire.
Chaque étudiant, quelle que soit sa situation, doit pouvoir trouver facilement des réponses à ses questions. Nombre d’étudiants sont pénalisés par l’obligation de travailler dans des conditions souvent difficiles ; développer l’emploi étudiant à l’université nous semble une bonne solution pour que les étudiants puissent bénéficier de ressources complémentaires tout en s’affranchissant des contraintes de mobilité et d’emploi du temps.

Une autre priorité est l’amélioration de l’accueil des étudiants en situation de handicap à travers une prise en compte personnalisée de leur handicap, allant au-delà de la simple facilitation de l’accès aux études.
La lutte contre toutes les formes de discrimination et contre les inégalités sociales et territoriales devrait faire l’objet de schémas stratégiques au même titre que les missions plus centrales de l’université.
La numérisation de nos formations paraît un excellent moyen d’accompagner divers types de publics (salariés, handicapés, reprise d’études, formation à distance, etc.). Des efforts en ce sens sont réalisés dans la plupart des universités, il paraît donc judicieux de mutualiser le plus possible et de ne développer que ce qui nous est spécifique. L’accompagnement des enseignants à la transformation numérique par un pôle d’ingénierie pédagogique renforcé est nécessaire pour lever les réticences. De même, une réflexion collective devra être engagée pour construire un nouveau système de rémunération des heures d’enseignement prenant en compte les phases de création, d’utilisation, de maintien des enseignements numériques.
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